• Sado-masochisme

    Le sado-masochisme( ou sadomasochisme) est une pratique sexuelle consistant à utiliser la douleur, la domination ou l’humiliation dans la recherche de plaisir.

    Bien que d’anciens livres comme le Kâmasûtra citent les morsures et les griffures comme moyens de parvenir à l’extase, la culture judéo-chrétienne considère l’utilisation de la douleur comme une pratique à part et, généralement, comme une pratique perverse ; la psychiatrie porte le même regard sur cette pratique.

    Le terme est un mot-valise formé de sadisme et de masochisme. Le premier nom s’applique à celui qui doit faire souffrir (physiquement ou non) l’objet de son désir pour parvenir au plaisir, le second désigne celui qui doit ressentir cette douleur et la domination qui l’accompagne pour atteindre le même effet. Sadisme est un dérivé du nom du philosophe des Lumières, Sade, auteur dont les récits mettent souvent en scène des relations sexuelles fondées sur la souffrance et l’humiliation, tandis que masochisme provient du nom de Sacher- Masoch, écrivain autrichien dont le roman la Vénus à la fourrure raconte une relation amoureuse devenant progressivement une relation de domination.

    Il faut cependant nuancer ces étymologies : dans la Vénus à la fourrure, le plaisir que prend le narrateur à devenir l’esclave d’une femme et de l’amant de celle-ci est tout relatif. Il faut donc être prudent avec l’analogie entre l’histoire romanesque et la pensée moderne du sado-masochisme. De même, le « sadisme » décrit dans les œuvres de Sade ne saurait être réduit à une seule pratique sexuelle et n’a que peu à voir avec la représentation moderne que l’on s’en fait. Il représente, de manière plus générale, une confrontation philosophique entre la pensée de l’homme bon par nature et l’homme mauvais qui doit brider ses passions. Le sado-masochisme de Sade formule une vision du monde par l’image sexuelle qui est en réalité une confrontation morale de valeurs et de systèmes.

    L’utilisation du terme sadique dans le cadre du sado-masochisme implique une relation de domination codifiée. Elle implique un jeu de règles établies entre les partenaires, qui fixent des limites dans les actes posés. Le terme sadique représente ainsi plus une personne dominante que réellement sadique. Une relation entre un sadique véritable et un masochiste est très rare dans un cadre de consentement libre et éclairé. Une telle relation n’a normalement lieu que dans le contexte d’une relation de dépendance affective vécue par la personne soumise dans le cadre de problèmes psychologique cliniques.

    Dans les pays occidentaux, le sado-masochisme n’est pas interdit par la loi s’il se pratique entre partenaires adultes consentants qui, souvent, établissent une relation de Maître à esclave très stable.

     

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