• L’urtication

    Urtification

    Historique

    L'ortie était bien connue des Grecs et des Romains. Les premiers, qui l'appelaient Alkalyphe, s'en servaient pour soigner la toux, la tuberculose, l'arthrite ainsi que pour stimuler la pousse des cheveux. La pratique de la flagellation thérapeutique avec des tiges d'orties remonte également à l'Antiquité. On la dit salutaire contre les rhumatismes. Nicholas Culpeper, célèbre médecin anglais de la première moitié du XVIIe siècle, la recommandait pour soigner les maladies des vaisseaux sanguins et des voies respiratoires.

    En Europe, on la consomme volontiers en potage ou en salade, et il fut même une époque où son infusion était fort appréciée dans les salons mondains. Avec les feuilles de pissenlit et d'autres verdures printanières, les jeunes pousses d'ortie faisaient partie des « cures du printemps » qui ont été jadis si populaires. Notez que le pouvoir urticant des poils d'ortie est inactivé par la cuisson et le séchage ainsi que par le procédé d'extraction qui permet la fabrication de suppléments.

    En médecine ayurvédique (médecine traditionnelle de l’Inde), on emploie l’ortie en association avec d’autres plantes pour traiter les hémorragies utérines, les saignements de nez, les éruptions cutanées et l’eczéma. Les Amérindiens s’en servent pour soulager les douleurs rhumatismales, ainsi que pour soutenir les femmes durant l’accouchement. Au Maroc, on utilise l’ortie pour traiter l’hypertension.

    En raison de sa haute teneur en chlorophylle, on a utilisé l'ortie comme colorant vert naturel dans les conserves de légumes. Tout comme celle du lin, la fibre d'ortie a servi à la fabrication de tissus et de papier. Les bons jardiniers connaissent, pour leur part, les vertus du purin d'ortie comme engrais naturel.

    Traditionnellement, ce sont les parties aériennes qu'on a utilisées comme agent médicinal; l'emploi de la racine pour traiter l'hyperplasie bénigne de la prostate n'est apparu qu'au début des années 1980.

    Précautions

    Contre-indications

    • La thérapie d'irrigation (pour irriguer reins, vessie, etc.) est contre-indiquée en cas d'oedème.

    • Parce que l'ortie pourrait avoir un effet abortif, elle est contre-indiquée en cas de grossesse, bien qu'aucun cas n'ait été signalé chez l'être humain et qu'elle était traditionnellement donnée comme tonique aux femmes enceintes ou qui allaitaient.

    Effets indésirables

    • Les feuilles fraîches causent sur la peau une vive sensation de piqûre, généralement passagère et sans conséquences sérieuses. On rapporte un cas d’oedème grave de la langue chez une patiente de 32 ans ayant sucé une feuille fraîche d’ortie (Urtica urens). Il est possible que l’oedème ait été aggravé par l’acide acétylsalicylique (aspirine) que la patiente avait prise pour calmer la douleur22.

    • Les parties aériennes sont virtuellement sans effets indésirables. Quant aux racines, une étude ayant porté sur plus de 4 000 sujets qu'on a suivis durant six mois a permis d'établir que des troubles intestinaux bénins pouvaient se manifester dans tout au plus 1 % des cas3.

    L’Urtication dans le BDSM

    Tout le monde connaît les effets de l’urtication sur la peau ; il naît sur la partie frappée ou piquée par l’ortie de petites vésicules blanches ; une vive démangeaison se développe.

    Le pourtour des vésicules rougit, s’enflamme et devient le siège d’une chaleur mordicante, puis, au bout d’un certain temps l’irritation se dissipe et la peau revient peu à peu à son état naturel.

    Pour trouver l’explication de ce phénomène, le physiologiste s’est armé d’un bon microscope et a vu que les poils fins dont la feuille d’ortie est hérissée sont autant de petits tuyaux qui aboutissent à de petites glandes ou utricules contenant une liqueur âcre et caustique. Ces poils, très acérés, s’enfoncent dans la peau, s’y rompent, et laissent écouler leur liquide irritant, qui occasionne presque aussitôt le phénomène de l’urtication.

    On voit, d’après cela, qu’entre la flagellation et l’urtication il existe cette différence, que la première agit extérieurement et que l’afflux du sang à la peau est déterminer par la percussion, qui va souvent jusqu’à la meurtrissure, et quelquefois jusqu’à l’attrition de la partie ; tandis que l’urtication agit intérieurement par l’irritation que produit dans le tissu cutané la liqueur âcre des poils de l’ortie ; cette irritation est d’autant plus vive qu’il y a eu plus de poils d ‘orties brisés et de liqueur versée dans l’épaisseur de la peau.

    Si l’urtication fut, de tout temps, employée pour favoriser certaines éruptions cutanées dont le retard ou le développement difficile, incomplet, amène toujours de graves désordres dans l’économie, elle fut encore plus généralement dirigée contre l’impuissance pour cause d’atonie des organes génitaux.

    Elle s’applique directement sur les parties sexuelles ; ce qui ne pourrait se faire de la flagellation, à cause de la délicatesse et de la grande sensibilité de ces parties. Ensuite, où trouver un stimulant local plus prompt et aussi énergique ? A peine l’organe a-t-il été urtiqué, que le sang y afflue en abondance, il s’échauffe, entre en turgescence et devient propre à consommer l’acte auquel la nature l’a destiné.

    L’urtication se fait avec des orties vertes fortes et vigoureuses ; on choisit, de préférence, l’ortie grièche ou petite ortie, parce qu’elle offre des poils plus nombreux, plus acérés et des glandes contenant un liquide plus âcre.

    On frappe vivement et en tous sens sur la partie, jusqu’à ce qu’une cuisson brûlante s’y développe ; on cesse alors et on attend le résultat.

    Il est rare que cette opération bien faite ne produise point une érection passagère, et si l’on a soin de la renouveler de temps à autre, elle dilate les corps caverneux par le sang qu’elle y amène et finit par restituer la fonction érectile qui était perdue.

     

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